Mémoire de recherche en architecture
Les centrales nucléaires, ces édifices qui jouent un rôle tellement « central » dans notre société que nous semblons désormais ne plus pouvoir nous en passer, sont la plupart du temps étudiés pour ce qu’ils incarnent : pour leurs aspects stratégiques et sociopolitiques, et non pas pour leurs spécificités spatiales ou pour leurs qualités formelles. Les silhouettes homogènes (car calculées mathématiquement) des tours de refroidissement sont devenues le symbole des militants « anti-nucléaires », alors même qu’elles ne dégagent aucune radioactivité puisqu’elles se contentent de rejeter la vapeur d’eau des circuits de refroidissement. En 1974, EDF lance un Plan architecture et, avec Claude Parent, ils forment un Collège des architectes du nucléaire. Cette démarche aura constitué une véritable « épopée française » unique dans son déroulement, avec ses hauts faits, ses héros et sa mise en récit mêlant l’histoire et la légende – une épopée française dont voici l’histoire.
Sommaire
La géante — À l'approche d'une centrale nucléaire
Généalogie — Idéologie d'après guerre
Généalogie — Esthétique industrielle : les centrales thermiques et les barrages
Études préliminaires de Claude Parent pour les centrales nucléaires : 4 types
Et leur indéniable parenté avec les bunkers du Mur de l'Atlantique
Fictions nucléaires — Un second album de recherches : les « Amphores », les « Pattes de tigre »
Chronologie de la place de l'architecture au sein d'EDF
Lettre de Claude Parent — Avril 2015