Ce projet aborde les problématiques actuelles du logement social de masse d'après-guerre d'un point de vue pratique (relevés, analyse de l’existant, rencontre avec les différents acteurs de l’office HLM aux habitants, identification des qualités et des problèmes à résoudre). À Montreau, un problème récurent est le stationnement. Les voies sont engorgées de voiture, surtout après 18h : le stationnement est vécu comme un obstacle dans l’espace public. Les places prévues sont dispersées dans le quartier, créant tantôt des conflits, tantôt des opportunités. Il existe effet un statut intermédiaire de la voiture, entre le stationnement et la circulation : la voiture comme espace de convivialité. L’automobile et le piéton ont des manières différentes de circuler, le projet propose de séparer les deux. Les poches (là où il y a rencontre) sont soit construites (parking, logement) soit paysagères (esplanades de stationnement libre). Le stationnement est concentré : un parking en rue verticale (une rampe continue qui abrite aussi des commerces) ainsi que des logements en îlot qui offrent la possibilité de garer son véhicule sur son balcon.

On pourrait nous objecter : un projet sur la voiture, en 2014 ? À Montreau, le problème c’est la voiture, qui mine l’espace public. Mais la voiture est aussi une qualité et l’on a du mal à imaginer que cela changerait dans les prochaines années. Aussi, on circule peu à Montreau : la voiture est plus un objet qu’un véhicule, un objet de société. Mais si la voiture venait vraiment à disparaître ici, alors ces poches seraient colonisées par des commerces, des logements.